MICROPOINT
Hardcore
Pays : France
Micropoint est sans conteste l’une des plus mythiques formations Techno Hardcore dans le paysage Français, faisant figure d’exception en pulvérisant le nombre d’album vendus à chacune de leur sorties. Dans plusieurs années, si nous devions retenir que quelques noms Micropoint en ferait partie sans aucune hésitation.
Camarades de lycée, Radium et Al Core sont tout deux passionnés de musique électronique. C’est après avoir assisté à une rave party en 1992 que naît véritablement leur vocation. Ils y découvrent un style en pleine éclosion issu de du bouillonnement créatif techno de cette époque. L’année suivante ils créeront le groupe Micropoint. Ils se font rapidement remarquer, non seulement par la qualité de leurs prestations, mais également par leur particularités d’être à deux, dans un milieu ou la plupart des artistes se produisent seuls. La machine est lancée.
Très rapidement le duo est à l’affiche des grandes raves françaises comme Underdome ou D-Mention. Au même moment, Radium se lance dans le djing en empruntant son nom de scène à un morceau de Liza N’Eliaz. Mais l’envie de laisser des traces vinylistiques se fait sentir et Micropoint sortent leurs premiers maxis en 1995 sur le label marseillais BEAST ainsi que chez les parisiens d’Epiteth. L’année suivante ils créent leur propres structures , Dead End Records. Ils en profitent aussi pour réaliser leurs premières composition en solo. Al Core signant notamment la première référence du label Epileptik quand Radium collabore à la création en 1996 de Psychik Genocide, qui deviendra plus tard Audiogenic. On les retrouve aussi, ensemble ou séparément, sur des labels aussi divers que Deathchant, Head Fuck, Gobble ou SOdom. Ne reniant pas leurs racines underground, ils ne rechignent pas à se produire en free party ou teknivals, un fait immortalisé par la mixtape de Radium sur le mythique label Stormcore des non moins fameux Spiral Tribe.
1999 sera l’année de la consécration avec la sortie de Neurophonie, premier album de hardcore français de l’histoire qui s’écoule à plus de 30 000 exemplaires. La France devient alors une référence mondiale en matière de hardcore industriel et bruitiste, à milles lieux des tonitruantes productions hollandaises. Emprunt de références cinématographiques et faisant la part belle à des rythmiques à la fois très appuyées et groovy, tout en demeurant minimaliste, la musique « bassdrum » de Micropoint pose les fondations de ce qu’on nommera par la suite « Frenchcore ». Le duo se voit offrir des grandes scènes françaises comme celles d’Astropolis ou Borealis. On les retrouve même lors du grand final de la 1ère techno parade en 98, Place de la Nation, aux côtés de Laurent Garnier et Carl Cox, devant 200 000 personnes, une performance retransmises par les caméras de M6. Difficile, pour les observateurs d’alors de placer la barre plus haut.
Un défi brillamment relevé l’année suivante avec la sortie d’Anesthésie Internationale. Un album plus ouvert, où le duo fait part de ses influences, pas seulement hardcore, comme Prodigy, Aphex Twin, Front 242, Pink Floyd ou encore Beruriers noirs. Ils s’entourent pour cela de plusieurs guests, à l’instar d’EHB le chanteur de LTNO, Did’s, ancien batteur de Treponem Pal ou encore Manu le Malin aux Scratch. Le disque pulvérise tous les records de vente hardcore en France. La tournée qui suit, Nocturnal Disturbance, en compagnie de Did’s (à la batterie) et de MC Youthman reste gravée dans les mémoires, comme celle d’un hardcore décomplexé et n’hésitant plus à des mêler à l’acoustique. Les portes de l’internationale leurs sont également ouvertes, allant jouer en Allemagne, Hollande, Italie, Espagne, Belgique, Suisse et même Canada et aux USA.
Hélas, grisé par le succès, le duo voit naître en lui des tensions qui mènent à une séparation… provisoire… en 2001.
Radium et Al Core suivent alors des carrières parallèles mais toujours saluées par un public fidèle. Le premier sort trois albums : Paranoia Performance en 2002, In Extremist en 2003 et Terminal Trauma en 2006. Le second fonde son label Golghott Records en compagnie de Trypod et sort l’album Body Hammer en 2003, puis une version remixée intitulée Body R-Mix l’année suivante. En 2005 parait « Remontées » un recueil d’inédits et de morceaux Lives, l’occasion pour les deux de partager l’affiche d’une soirée au Rex Club. Ils finissent par se retrouver dans le même studio pour produire « L’Empereur Tomato Ketchup » un remix des Beruriers Noir paru sur la compile Manifeste Electronique en 2007. La machine est relancée ! On les retrouve ensemble pour des performances à l’été 2007 notamment à Astropolis, Electromind et Ososphère. Au printemps 2008 la sortie de leur nouvel album « Overdose United » a ravi tous les fans, premier album depuis 7 ans. Cet album est un retour aux fondamentaux au travers un hardcore incisif, énergique, futuriste et référencé.
A ce jour, le déluge sonore de Micropoint reste inégalé…